Le radon est un gaz qui provient naturellement du sol. Comme il résulte de la dégradation de l’uranium présent dans la croûte terrestre, on le retrouve un peu partout, mais sa concentration peut varier d’un secteur à l’autre. Il peut aussi être présent dans certaines eaux souterraines.
Invisible, sans odeur et sans saveur, le radon peut s’infiltrer dans les bâtiments, principalement par les fissures des fondations ou par les ouvertures au niveau du sol. Une fois à l’intérieur, il peut s’accumuler et atteindre des concentrations pouvant représenter un risque pour la santé.
Risques pour la santé
Lorsque l’on respire du radon, une partie s’installe dans les poumons, où ses particules radioactives peuvent endommager les cellules.
Le radon est reconnu comme deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme, et la première chez les personnes non-fumeuses. Au Canada, on estime qu’il contribue à environ 16 % des décès liés au cancer du poumon, dont plus de 1 000 décès chaque année au Québec.
Le risque augmente selon :
- La concentration de radon dans l’air de l’habitation.
- La durée d’exposition : plus elle est longue, plus le risque est élevé.
- Le tabagisme : les fumeurs exposés au radon sont proportionnellement plus à risque de développer un cancer du poumon.
Comment vérifier la présence de radon chez vous
La seule façon de connaître le taux de radon dans une résidence est d’effectuer une mesure à l’aide d’un dosimètre, un petit appareil qui calcule la concentration en becquerels par mètre cube (Bq/m³).
On recommande de placer le dosimètre :
- au sous-sol, ou
- au rez-de-chaussée si le sous-sol n’est pas utilisé.
Il est inutile de se fier aux résultats d’une maison voisine : les niveaux peuvent varier énormément d’un bâtiment à l’autre, même à quelques mètres de distance.
Types de détecteurs
Dosimètre passif
- On le laisse en place au moins trois mois, idéalement entre octobre et avril. La période recommandée se situe surtout entre le 1er décembre et le 1er mars, car c’est à ce moment que la concentration de radon est la plus élevée, les fenêtres étant moins souvent ouvertes.
- Une fois le test terminé, il faut retourner l’appareil à un laboratoire pour analyse.
- Coût approximatif : 50 $, analyse incluse.
- Non réutilisable.
Dosimètre électronique
- Appareil réutilisable qui donne des lectures continues.
- Plus coûteux, mais permet un suivi prolongé.
Pour vous procurer un détecteur, rendez-vous sur le site de l’Association pulmonaire du Québec : http://poumonquebec.givecloud.co/product/0002/detecteur-de-radon
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